Un été de Don Juan
Cela m'avait toujours stupéfié, ces gars capablent de sortir avec un nombre considérable de nanas sur un très court lapse
de temps, et traînant un nombre de casseroles impressionnant.
Jusqu'à cet été là, où cela me tomba dessus comme les plaies sur l'Égypte ancienne. De quoi me guérir à jamais du travers en question.
Après quelques années d'absence je revenais sur mon ancien lieu de vacances. A la 1ère soirée, je sortais avec une jolie brunette...
5 minutes plus tard je découvrais l'étendue des dégâts : deux amis qui se révélèrent être ses exs de l'été passé me faisaient la gueule et sa meilleure amie lui reprochait son infidélité envers son mec resté dans leur région.
Pas de bol : un baiser, 4 personnes hostiles. Au vu du sac de nœud qui ne cessait de grossir, je jettais l'éponge et entreprenais de sortir avec une blondinette qui sentait l'abricot.
Là encore, macqué au pays
Après 5 jours, elle rentre dans sa région car sa "bonne" copine vient de la dénoncer.
Bon... De son côté, la brunette ayant renoué avec un de ses exs, je me retrouve avec l'autre ex, vexé, qui entreprend de draguer tout ce qui bouge dont une femme de 12 ans notre aînée, ce qui me semble absurde sur le coup.
Le chahut dans les vagues dégénère et le pote s'en retourne une fois de plus vexé lorsque cette femme expérimentée me roule une pelle alors que je m'apprêtais à la projeter dans l'eau. Particulièrement entreprenante et impudique, je me retrouve à le faire avec elle dans les vagues alors qu'en face, sur la plage, plusieurs membres de ma famille bronzent en fixant l'océan.
Un ange passe.
Passablement extravertie, elle m'entraîne dans des joutes épuisantes de plus en plus exhibitionnistes au point que je suis heureux de la voir partir.
Après une telle enragée, un peu de repos est le bienvenu.
À peine le baiser d'adieux scellé, je tombe sur la dénonciatrice qui m'annonce le retour de la blondinette dans la soirée. Elle vient de larguer son mec, apparemment, pour moi. Mais qu'est-ce qu'elles ont toutes? Éreinté, n'aspirant qu'au repos, je rembarre la péronnelle qui menace de dévoiler mes frasques de la semaine d'un "fais ce que tu veux". Mais celle-ci, bizarrement, épargne sa "meilleure amie" et me voilà de retour avec ces boucles blondes aux senteurs d'abricot.
La stabilité recherchée tout le mois semble enfin pointer son nez ! Même le plus grand vexé du mois a trouvé une copine !
Fin des vacances, tout le monde est parti ou presque, il ne reste plus que moi, la copine du vexé, sa sœur et l'ex de la brunette
qui est occupé à reconquérir une de ses ex justement, la routine quoi !
Et là, une fille sous chaque bras, je réalise que le Don Juan dans l'esprit de ces filles n'est pas ce "garçon que les nanas
devraient absolument éviter", mais au contraire, c'est le "garçon que toutes les autres ont eu alors pourquoi pas nous ?" Et là, cet été, le Don Juan, c'était moi... Mais j'en avais ras la
casquette de cette casquette !
Malheureusement, si je ne voulais pas qu'on me taille un costard, il allait me falloir être à la hauteur des attentes et choisir
entre la copine du vexé ou sa sœur... Un ego vexé était annoncé pour la soirée... (à cette époque là, je ne connaissais pas encore la phrase magique
pouvant potentiellement résoudre ce conflit de territorialité : "c'est laquelle de vous deux qui embrasse le mieux?")
Alors ?
La sœur ou la copine ?
Qu'est-ce qui vexera le moins le copain de vacances ?
Alors que j'embrasse la copine, et intérieurement, je me fais une promesse : ne plus jamais, jamais, jamais jouer les Don Juan, c'est l'enfer.
C'est bien simple, dès demain je me laisse pousser une barbe d'ours !
Loïck
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