Et moi, on ne m’a jamais demandé comment j’allais : Marie Fugain
Je parle très rarement de bouquins que j’ai lu ici. J’instagrame mes lectures du moment mais je me dis qu’il y a assez de sites et de blogs qui font de très bonnes critiques et qui savent bien le faire. Je n’ai jamais été bonne en analyse de texte, donc je m’abstiens. Mais parfois il y a des livres qui me touchent, des livres dont j’ai envie de parler. Certes, vous ne verrez jamais sur ce blog de la grande littérature parce qu’ici c’est toujours frais et léger (genre l’excuse…).
Cet été j’ai lu le livre de Marie Fugain, la fille de Michel dont je connais des tas de chansons par cœur (merci les colos). Je connaissais Marie Fugain via quelques rôles à la télé, parfois je l’ai vu chroniquer et j’avoue que je n’accrochais pas au personnage. Je la trouvais absente, froide, mal à l’aise, pas à sa place… Et puis ce livre, sur une gondole de la Fnac m’a fait de l’œil. Marie a mon âge, le titre de son bouquin me parle et finalement on se dit qu'on connaît tous l’histoire de la famille Fugain quelque part. Donc je l’achète et je le lis.
4ème de couverture : 19 mai 2020, Marie Fugain perd sa petite sœur, Laurette, des suites d’une leucémie. Tout le monde compatit à la douleur de ses parents, au désarroi de son petit frère, mais personne ne se soucie d'elle, l'aînée, la vivante. Ni ce jour ni après. Pourtant, elle aussi est dévastée par ce chagrin que chacun garde pour soi et compense comme il peut.
Petit à petit, la tribu Fugain éclate : le père s'enferme dans la musique, la mère ne vit plus que pour son association. Partagée entre colère et désespoir, Marie craint d'en faire pâtir à son tour sa vie personnelle. Mais le souvenir de Laurette et de sa joie de vivre lui donne enfin le courage de reprendre le dessus. Un combat qui aura duré presque dix ans.
Mais pourquoi étalez sa vie comme ça dans un livre. Je comprends alors au fil de ma lecture que c’est une thérapie. Marie est l’invisible, celle dont on ne soucie pas vraiment et elle en souffre. Je n’ai absolument pas pris ce livre pour un règlement de compte avec ses parents, avec les gens qui l’entourent. Je pense qu’en devenant maman, on se rend compte de pas mal de choses, on se prend des retours assez violents en pleine face, des choses dont on a souffert et qui reviennent telles un boomerang, pourtant on a appris à se taire… Mais à un moment c’est là, à nouveau, plus violent, plus brûlant et il faut que ça sorte.
Marie se confie à travers ce livre poignant mais l’humour ne la quitte pas et j’ai souvent sourit à son humour aussi foireux que le mien, il faut bien le reconnaître.
Au-delà d’une confession plus qu’intime, Marie nous sensibilise à la maladie de sa sœur. Une maladie qui m'est inconnue.
Le livre à peine finit, je me suis précipité sur le site de l'association Laurette Fugain, pour y chercher comment faire un don de plaquettes et de moelle osseuse. Je donne mon sang chaque année mais Marie m'a sensibilisée. Ce livre a également le mérite de faire qu'à la fin je me suis sentie concernée, comme impliquée. Je suis en bonne santé, alors oui, il faut donner.
Je ne suis malheureusement pas encore prête à donner ma moelle osseuse car cela demande une semaine d’arrêt mais j’en ai très envie. Un jour peut-être avant que je ne sois trop vieille.
Voilà, finalement j'en ai fait un assez long billet. Je ne sais pas pourquoi. Je la regarde différemment maintenant. J'ai compris cette froideur et cette distance qui font tout son charme finalement. Elle a surement pris de l'assurance depuis l'écriture de ce livre.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai aimé ! Et vous?
Le site Laurette Fugain, Dons de Vie - Ensemble contre la leucémie
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