Auto-censure
Mon carnet est noirci de notes. Il y a des mots, des phrases, des textes, des idées, des penses-bêtes, des notes. Il y a parfois de la couleur, quelques post-it qui viennent se superposer sur ces pages ni blanches, ni jaunes... Mais ce carnet, une fois à la maison, reste désespérément fermé. Il n'a pas le temps de s'ouvrir, les mots se meurent à l'intérieur (c'est drôle mais elle me semble familière cette phrase). Il y a des idées qui s'en sortiront mais d'autres n'auront pas cette chance. Celles qui sont atteintes du syndrome du manque de temps ont une chance de survie. Mais celles qui sont victimes d'auto-censure crèveront!
Je brûle de refaire ces billets où je m'inspirais de ma vie perso, de ce qui m'entoure, de ceux qui m'entourent. J'ai envie de violence dans mes textes, parfois de cynisme, parfois d'un peu d'humour ou tout simplement écrire avec une plume pleine d'amour. Mais oui je m'auto-censure. De peur de trop m'exposer, de peur de blesser, de peur de tout et de rien. Pourtant, je n'ai fait que m'inspirer et c'est ainsi que j'aimerais continuer. Mais je ne suis plus sûre... Tous mes mots sont dans le couloir de la mort et attendent d'être publiés ou exécutés. Alors je prends mon temps, en réfléchissant (l'impulsive s'est assagie). Parler de mon boulot, ça c'est tout réfléchi, c'est non! De toute façon, je joue à Zoé Shepard dans l'ombre et j'attends le bon moment. Le reste... je ne sais plus.
Ce billet devait être à la base une lettre à mes 16 ans et puis... Mais ce n'est pas encore fini!
2013 photo ©Sandra Elle
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