3 novembre 2015
9h30, je viens de mettre un gâteau au chocolat dans le four pour qu'il soit prêt ce midi. Je voulais faire une tarte au citron mais comme tu as invité ton meilleur copain, je suis restée dans le classique de peur de trop titiller ses papilles.
9h32, j'ai cette boule d'émotion qui commence à me gagner et j'écris comme pour ne pas vouloir sentir ces larmes monter.
9h35, l'odeur du gâteau au chocolat commence à se répandre dans la maison.
9h39, je viens de me faire un café et je retourne agiter mes doigts sur ce clavier.
9h40, je suis désemparée car je n'ai pas reçu le cadeau que j'avais commandé pourtant bien en avance; la faute à Fedex (j'ai de vilains mots qui me viennent là, mais chut).
9h44, je me plonge dans ces doux souvenirs, je ferme les yeux et je te vois, si grand, si beau et je réalise que j'ai fait plus de la moitié de cette sorte de vie fusionnelle avec toi. Tu vas de plus en plus t'émanciper, t'éloigner, découvrir d'autres attachements qui seront plus importants. Je sais que je vais profiter de ces derniers instants.
9h47, je me demande jusqu'à quand tu viendras te glisser dans notre lit pour regarder la télé ou se caliner.
9h50, je viens de sortir le gâteau du four. Il est moche. Ouf, il est bon !
9h55, tu as 10 ans, mon loulou, mon coeur, mon grand. Je viens d'envoyer un sms très chamallow à ton père. Toi, tu es sûrement en train de te préparer pour la récréation et dire fièrement que maintenant tu as deux chiffres à ton âge et que tu peux monter devant en voiture... j'ai très envie de te serrer fort.
9h56, les larmes sont là, comme chaque année, mais que c'est bon d'être une maman.
Le 3 novembre 2005, un petit bonhomme de 49 cm a chamboulé ma vie pour la rendre merveilleuse.
Aujourd'hui, 3 novembre 2015, un bonhomme de 142 cm continue de rendre la vie plus belle.
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